vendredi 21 mars 2008

Dire non sans dire non

Depuis l'âge de 18 mois, mon fils entrait très souvent (trop souvent) dans des crises de colère. Au début, je me suis dit que c'était l'âge (le fameux terrible two!), mais rendu à 2 ans et demi, j'étais franchement au bout du rouleau.

J'ai donc décidé d'analyser le comportement de mon fils. En fait, j'ai commencé à noter les choses qui le mettaient le plus en rogne. Et oh, surprise! Dans 75% des cas, c'était le simple mot "non" qui lui faisait perdre la carte. Dans toute ma perspicacité de mère et d'adulte, j'ai donc décidé d'essayer d'arrêter de dire "non".

Mais attention, je ne dis pas que j'ai arrêté de refuser des choses à mon fils, au contraire! J'ai simplement fait comme dans le jeu "ni oui, ni non". Par exemple, mon fils me demande "Maman, est-ce que je peux avoir des bonbons?", et je lui répond le plus candidement possible "Je ne veux pas que tu manges des bonbons". Et là, complètement déstabilisé parce que je lui ai dit non sans dire le fameux mot, il accepte tout bonnement la chose et retourne jouer! Incroyable! C'était si facile et sous mon nez tout ce temps!

Je vous jure, avec cette technique, j'ai éliminé la majorité des crises!

Comment éliminer celles qui restent? 2 trucs
  1. Se demander s'il faut vraiment refuser à l'enfant ce qu'il nous demande. Souvent, on dit non pour rien, pour s'accomoder ou même par automatisme. J'ai déjà lu dans un livre qu'il faut choisir ses batailles et que si le comportement de l'enfant n'était pas dangereux pour sa santé ou sa sécurité, on devait sérieusement se demander s'il fallait s'en préoccuper. Il faut aussi ajouter les comportements inacceptables pour nous comme tapper, crier, lancer et briser des choses.
  2. Lui offrir une alternative, un compromis. Voilà une autre technique qui les déstabilisent complètement! On ne dit pas non, mais on ne permet pas tout. À ce moment-là, ils ne savent plus s'ils doivent faire une crise ou non. Ils ont quand même obtenu la moitié de ce qu'ils voulaient!

Pour ce qui est de bannir le mot "non", je vous suggère de l'appliquer quelques mois et quand cette technique aura eu l'effet escompté (et que vous aurez rechargé vos batteries) vous pourrez commencer à le réintégrer. Comme votre enfant sera très certainement confronté à se faire dire non ailleurs qu'à la maison, il faut qu'il puisse y faire face.

Mais attention, faites-le graduellement et assurez-vous de ne pas retourner au point de départ avec des crises constantes. C'est un peu comme un procédé d'essai-erreur. Chaque enfant étant différent! Ce n'est que votre bon jugement qui saura vous guider. Je ne vous donne pas de temps et de règles trop précis. J'ai appris trop vite que pour qu'un truc fonctionne, il faut d'abord en comprendre le but et le fonctionnement pour pouvoir l'appliquer avec succès.

Et surtout, n'hésitez pas à utiliser ces trucs par peur d'avoir l'air trop permissive. Des fois, il faut savoir s'accorder un peu de répit pour pouvoir mener une nouvelle bataille...